< plansimages >

le vallon du bonheur

programme 41 maisons individuelles et 1 bâtiment collectif dans une intégration paysagère

lieu Bonnebosq (14), France

client Collectif Coulanges

architectes Heros Architecture + Aldrick Beckmann Architectes (mandataire)

surfaces 21x130 m2, 17x170 m2, 3x250 m2, 2 000 m2 pour l'équipement

budget 13 000 000 eur ht

mission complète

date 2021-études en cours

crédits © Alain Deswarte

 

Je n’ai pas fini de regarder le monde : l’imaginaire d’un paysage normand.

 

Voyage au milieu d’un ravissement onirique, fantastique, fictif… Des masses simples à l’échelle domestique douées d’un grand pouvoir de séduction visuelle en équilibre au coeur du pays d’Auge historique.

 

La campagne dépayse. On vous l’aura bien dit....Les promenades rurales peuvent permettre quelques rencontres incongrues qui redonnent à des petites bourgades un bouillonnement de vie, une nouvelle respiration, une jeunesse. En s’enfonçant dans quelques ruelles de Bonnebosq les surprises se révèlent et se laissent savourer…

 

C’est ainsi que le projet d’aménagement et de développement le long de la Dorette structure et transforme des postures auxquelles nous sommes attachées : éloge de la diversité, expérimentation des modes constructifs, croisement des usages, … une véritable prouesse des engagements d’un possible architectural docile.

 

Ces nouveaux logements, procurent soudainement cette extraordinaire sensation de liberté que l’on se retrouve à éprouver au milieu de la campagne Normande.

 

Ce lieu va parler de temps immémoriaux, d’une époque où l’architecture n’était que le choix de repères vernaculaires et où le territoire demeurait vierge de si peu d’intervention. Cette architecture va évoquer le bocage, terre d’apparence anodine, confluence des savoirs et techniques agrestes, si chère à Maupassant ou à Flaubert…

 

Ce sera le culte de l’instant, la révélation du fugace, la conscience du temps qui passe, l’émotion des saisons. Ces masses feront donc événement.

 

L’oeuvre est japonisante et audacieuse dans son utopie simple et pragmatique. Des chapeaux informels, les profils iconiques de longère, des maisons qui se regroupent en petits hameaux, un foisonnement végétal, se mettent en tension et résonance dans une magie et une alchimie unique.

 

Si la mémoire nous ramène au présent, l’image nous tourne vers l’avenir. Dans cette expérience particulière de la nouveauté créative d’une rêverie collective, tout semble pouvoir toucher l’imagination réceptive d’un futur normand : l’air, l’espace, les bruits naturels, le son, les couleurs, les mythes et les textures : “ Beauty is in the eye of the beholder. ” éclairait Oscar Wilde.

 

L’architecture est l’art d’apprivoiser les contraintes. De poétiser les contradictions. De poser un autre regard sur les banalités et les trivialités pour les singulariser. Elle est sur cet îlot le reflet d’une intelligente mixité d’aujourd’hui. C’est un paysage-objet retrouvé qui déploie sans ambage ses contrastes et contradictions, sérieux et décontracté, familier et incongru, naturel et artificiel, mystérieux et ouvert, simple et sophistiqué.

 

A Bonnebosq aussi l’architecture c’est tout cela….

 

Aldric Beckmann